Histoire

Une fondation pour le développement

« Thérèse Balaro, nous explique Arthur-Landry Ahouangnivo, le représentant de la fondation qui a soutenu Afrikart, pensait qu’il faut toucher le cœur des hommes par ce que ceux-ci ont de plus sensible en exprimant l’émotion des uns et des autres dans un langage artistique, par l’utilisation de la culture de son terroir. Elle, même issue d’un environnement familial défavorisé, taillait « ces expressions », dites émotionnelles, par le langage de l’art en gravant sur des morceaux de roches prélevées sur les collines de Dassa, ville où elle est née le 12 avril 1937. »
La fondation qui porte le nom de cette personnalité œuvre pour l’aide au développement dans ses aspects les plus fondamentaux, avec pour objectifs de : lutter contre l’extrême pauvreté, la faim et le chômage ; aider au développement de projets, à la promotion de la solidarité et aux échanges avec les pays africains et ceux des autres continents dans les secteurs de la santé, de l’éducation, du microcrédit, du sport, de la pêche, l’agriculture, le tourisme l’élevage, l’environnement, etc ; encourager les initiatives à la base et promouvoir les activités culturelles ; former les jeunes sur la santé reproductive et les maladies sexuellement transmissibles ; encourager la coopération entre les jeunes ; et aider et assister les religieux en souffrance sans distinction de confession.

Des représentants de cette organisation, créée en 2015 à Cotonou, sont venus à Maurice la même année pour rencontrer des responsables de la Commission de l’océan Indien afin de jeter les bases d’un accord-cadre de coopération Sud-Sud, entre institutions du même continent. Afrikart représente en quelque sorte le premier fruit de ces projets. Des accords-cadres de coopération sont en cours de signature avec le Mauritius Institute of Education (MIE) et l’Open University afin de favoriser des échanges. Des professeurs d’université venus de ces organismes ont d’ailleurs été invités pour former plusieurs responsables et étudiants de structures scolaires et universitaires.

Arthur-Landry Ahouangnivo nous explique aussi que la Fondation Thérèse Balaro a notamment réalisé des modules d’enseignement pour des classes opérant dans les milieux défavorisés. Elle a assuré des séminaires et ateliers de formation pour des femmes des zones rurales, sur des questions de leadership. Elle continue et intensifie ses travaux d’alphabétisation. En octobre 2016, elle a créé l’association « Bibliothèque Informations Bénin » pour promouvoir et développer les bibliothèques, les sciences de l’information et le patrimoine culturel au Bénin, afin de créer un environnement adéquat pour la recherche scolaire, universitaire et culturelle. La construction d’un grand complexe universitaire de recherches est d’ailleurs envisagée, le terrain devant l’accueillir ayant été donné par la municipalité de Tori-Bossito, l’étude de faisabilité étant assurée par la bibliothèque cantonale de Lausanne.